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Notes

Temps de lecture : 10 min

29/10/2020

Flexitarisme : une opportunité pour la chaîne alimentaire

Le flexitarisme alimentaire est un véritable OVNI dans le ciel encombré des tendances de consommation alimentaire.

Résumé

Si ce mot, composé de l’association de flexible et de végétarisme, représente un concept facilement compréhensible : la réduction de la consommation de protéines animales et principalement de produits carnés, il ne bénéficie toutefois pas d’une définition chiffrée. Le flexitarisme ne se concrétise pas dans un régime « sans » ou dans une diète fondée sur l’exclusion, c’est une trajectoire. En outre, le flexitarisme constitue un point de convergence de très nombreuses évolutions d’ordre sociologique ou d’ordre sociétal. C’est un concept agglutinant.

Néanmoins le phénomène existe si bien que, par l’assiette, on peut vouloir plus, changer le monde. Dès lors il s’agit moins d’ausculter une tendance déjà connue, la baisse de la consommation individuelle de viande depuis le début du siècle, que d’éclairer les interactions en jeu, de débattre des principaux arguments, d’analyser les choix stratégiques et de montrer à quel point la transition alimentaire est déjà à l’oeuvre.

Cette transition peut constituer une opportunité pour les entreprises agricoles et toute la chaîne alimentaire. Les évolutions et innovations des pratiques agricoles s’imbriquent dans la transformation des filières alimentaires et l’offre aux consommateurs. L’association végétal/animal pourrait être ainsi revitalisée sur tous les plans, agricoles et alimentaires. À condition que les règles du jeu soient claires et transparentes et que la construction de valeur s’opère sur les vertus propres de chacune des offres.

Nos propositions

 Étiquetage européen :

– Réserver le terme de « viande » aux produits issus de l’élevage,
– Protéger les désignations usuelles caractérisant les produits carnés,
– Lancer un étiquetage volontaire du bien-être animal.

Promotion/communication :

– Créer une interprofession agricole et alimentaire transversale,
– Communiquer sur le plaisir de manger, avec une assiette équilibrée végétal/animal.

Financement des acteurs économiques :
– Soutenir par la PAC (PSE) les démarches collectives de réduction d’émission de gaz à effet de serre par les ruminants,
– Dédier une partie du Plan Protéines au renforcement et à la structuration des filières des plantes (légumineuses oléoprotéagineuses…) à consommation humaine directe ou comme ingrédient.

Cette note a été alimentée par les réflexions du groupe de travail d’agridées « Flexitarisme : une opportunité pour l’agriculture et la chaîne alimentaire  ? », qui s’est réuni de septembre 2019 à mai 2020.

Voir l’entretien d’Yves Le Morvan par les Clés de l’agriculture